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Pesticides et cours d'eau

· 7min · Alexis Bourgoin
Sommaire

Cartographie interactive des parcelles traitables au prosulfocarbe en amont des cours d'eau de l'Ouest de la Bretagne

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Cliquez sur une station de mesure de l'eau pour afficher les résultats d'analyses de l'eau pour le phytosanitaire sélectionné parmis un de ces trois herbicides sélectifs pré-émergents ainsi que visualiser les parcelles agricoles en amont.

Le prosulfocarbe est un des herbicides les plus utilisés et les plus vendus. Il est fréquemment détecté dans les eaux. Il est de plus facile dispersé par les vents ce qui peut entraîner la contamination des parcelles agricoles alentours. Le conventionnel cible sont les cultures d'agriculture conventionnelle pour lesquelles le traitement au prosulfocarbe est autorisé et l'usage attesté par le dossier de phytopharmacovigilance de l'ANSES :

  • Céréales d'hiver (avoine, orges, blés, seigles et triticales d'hiver)
  • Pommes de terres
  • Carottes

Le conventionnel cible "autre" comporte les usages rares (<1% du total des surfaces traités).

Les cours d'eau ne sont visibles qu'à partir d'un certains niveau de zoom pour des questions de lisibilité

Pour des raisons de performances (tant de mon petit serveur que de votre navigateur), cette version ne permet pas de sélectionner de très grand bassins versants

Explications

Cette cartographie présente les cultures se trouvant en amont d'un tronçon de cours d'eau de votre choix. Elle distingue les parcelles potentiellement traitées avec l'herbicide sélectif choisi, et la surface de ces parcelles par rapport au total des surface parcellaires du bassin versant sélectionné.

Lors des pluies ou de l'irrigation, les pesticides sont lessivés et rejoignent les cours d'eau de surface. On s'attend à ce que plus la surface d'un bassin versant est couverte de cultures traitées, plus les concentrations de pesticides retrouvées dans les eaux de surface en aval soient élevées.

Vous pouvez vérifier cette hypothèse en cliquant sur les stations de mesures pour visualiser les concentrations mesurées au cours de l'année.

L'objectif de cette démonstration était de créer un visualiseur de donnée minimaliste pour à terme illustrer un modèle prédictif de la qualité des eaux sur un cours d'eau en fonction des parcelles présentes dans le bassin versant, des conditions météorologiques sur l'année (pluviométrie).

Limites :

Le projet présente uniquement les bassins versants de surface et ne prend pas en compte les eaux souterraines. De fait, il est tout à fait possible de retrouver dans les eaux de surface d'un bassin versant exempt de parcelles cibles des pesticides provenus d'autres bassins versants via les eaux souterraines.

Les pesticides présentés peuvent être utilisés sur les porte-graines cultivés par les semenciers et sur les PPAM . N'ayant pas trouvé d'information sur l'utilisation des herbicides dans l'activité des semenciers ou des PPAM, ces cultures sont exclues des catégories conventionnelles cibles et ne figurent pas dans les statistiques.

Ce projet ne prend pas non plus en compte les usages hors-AMM éventuels.

Les données présentées ne couvrent qu'une année, et ne reflètent pas nécessairement ni les cultures ni les concentrations de polluants antérieures ou actuelles dans les bassins versants présentés.

Attention : le tracé exact des cours d'eau est changeant et n'est peut-être plus d'actualité. De plus, les délimitations et affluences des bassins versants sont limités par la précision du modèle numérique de terrain (altitude) utilisé pour ce projet et peuvent être incorrects.

Méthodologie

Les données phytopharmacologiques sont issues de la BD E-Phy (2021) et des fiches PPV de l'ANSES.

Les parcelles graphiques sont issues du RPG 2021

Le réseau hydrographique est issu de la BD Topage® (2024) (tronçons).

Les stations de mesures et les mesures sont issues des données Naïades sur l'année 2021.

Les bassins versants associés aux tronçons de cours d'eau ont été obtenus avec la chaine de traitements suivante, à partir de la BD Alti® 25m (2024) :

  %%{
  init: {
    'theme': 'base',
    'themeVariables': {
      'primaryColor': '#ececed',
      'primaryTextColor': '#404040',
      'primaryBorderColor': '#000',
      'lineColor': '#F8B229',
      'tertiaryColor': '#fff'
    }
  }
}%%
flowchart LR;

subgraph Input;
InputA;
InputB;
end;
InputA("MNT") ---|"GRASS<br>r.watershed"| Z1(" "):::empty;


Z1 --> B("basins");
Z1 --> C("streams");
subgraph " ";
B;
C;
end;

InputB("tronçons") --- Z2(" "):::empty;
C --- Z2(" ");
Z2 ---|"Spatial join :<br>nearest<br>"|Z4(" "):::empty;

InputB --- Z4;
Z4 ---|"Spatial join :<br>intersect<br><br>Extract :<br>biggest overlap"| Z5(" "):::empty;
B --- Z5;
Z5 -->|"Spatial join :<br>intersect<br>"| F(("bassins<br>avec ID"));

classDef empty width:0px

Autres considérations techniques

Les données de parcelles, de stations et d'analyses sont servies via une API construite avec PostgREST. Les cours d'eau et les aires de sélections de ceux-ci (bassins versants) sont servis en tant que tuiles vectorielles découpés et servis avec le logiciel pg_tileserv.

Propositions d'amélioration.

Actuellement le bassin versant complet en amont d'un tronçon sélectionné par l'utilisateur est construit à la requête en utilisant une liste d'adjacence entre tronçons et une requête récursive pour descendre dans le réseau hydrographique représenté par un graph acyclique dirigé.

Il serait préférable de procéder au précalcul des bassins versants et obtenir un gain de performance des requêtes au coût d'une augmentation du stockage nécessaire au démonstrateur.